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Et comment tu leur parle, toi, aux montres à quartz ?
Et comment tu leur parle, toi, aux montres à quartz ?
  • Y'a des chemins qui s'empruntent pas, y'a des envies qui s'expliquent pas, y'a même des coeurs qui battent pas. Mais si y'a des mains pour écrire, y'a sûrement quelques yeux pour lire, nan ? Ah, tu vois ? Bah alors...
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19 août 2011

brouette.

Le problème est qu'il est difficile de voir plus loin que demain sans croiser les yeux. Alors on pense à aujourd'hui en regardant les ennuis de l'heure à venir en se disant qu'on a déjà beaucoup à faire. Chaque instant est une petite vie ; on décide de faire quelque chose, on le fait, puis c'est fini, tout terminé, déterminé à faire autre chose, pour avoir sa dose d'action, sinon réaction.

C'est sacré, ces instants sont sacrément vivants, mais il faut se lancer, une fois dans le bain c'est comme si c'était fait. Ne défait rien, ne jette rien, tu peux encore en avoir besoin. On devrait tous avoir une cave, avoir une case où entreposer nos souvenirs, pouvoir sourire au son du passé dépassé, pour y repasser sans se lasser, enlacer les bouts de papier qui nous parlent sans parler.

Qu'est ce que tu vas faire demain ? Qu'est ce que tu vas faire de tes mains au lever du soleil ? T'en sais rien car tout peut arriver, tout peut tomber du ciel :

 

- éclairs                                     - pianos                    

 - bombes nucléaires

      - cadeaux                                                  - poussière                    - marteaux

- chair- os- sang- peau...

C'est la loterie, le lancer de dés qui fera virer ton corps vers le sud ou le nord. Danse, nuage de sens, passé présent, rampe de lancement   5       6      7    8,   fais attention à ne pas aller trop vite.

Fais attention que chaque instant ne devienne pas une petite mort; on décide de faire quelque chose, mais on ne fait rien, et c'est fini, tout terminé, pas déterminé à se réaliser. Rien à garder puisque rien d'assemblé, il m'a semblé pourtant entrevoir l'ombre d'une ombre l'espace d'une seconde.

Tu ne peux prétendre vivre si tes mains restent ivres, si ta case reste vide. Remplis toi des mots des autres, des fautes, des défauts, des faux, des vrais, des décadences et des cadences, des trances, des attentes interminables pour l'heure propice au bonheur. Si rien ne sort de toi, si rien ne prend forme, tu déformes ton être en un puzzle innachevé.

Retour à la case départ si tu peux ; reparti de peu, l'enfant ignorant avance les yeux bandés, cendrés, parmis les grattes ciels et les tours de rêves brisés par le "je laisse tomber", par le "trop compliqué", par la facilité.

Il faut voir beau, voir grand même si c'est simple et petit ; voir loin même si c'est près, demain de l'autre côté. Le problème est qu'il est difficile de voir plus loin que demain sans croiser les yeux.

Tant qu'on ne croise pas les bras...

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