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Et comment tu leur parle, toi, aux montres à quartz ?
Et comment tu leur parle, toi, aux montres à quartz ?
  • Y'a des chemins qui s'empruntent pas, y'a des envies qui s'expliquent pas, y'a même des coeurs qui battent pas. Mais si y'a des mains pour écrire, y'a sûrement quelques yeux pour lire, nan ? Ah, tu vois ? Bah alors...
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20 février 2010

loque humaine

 

AAAAAAAAAAAAAAAH !!

Le voilà, le personnage visqueux avec sa tête étrange et ses couleurs en noir et blanc !

Il a pas de nom, mais personne l'appelle, de toute façon, alors à quoi ça servirait ? Tu sais pas, toi, tu sais rien et t'as jamais d'avis sur la question, qu'est c'tu racontes toi, derrière ta barbe verte ? T'as même plus de dent, toi, alors que lui il en a 36, comme les chandelles que t'allumes lors des pannes de courant, puis tu vas acheter des ampoules, et t'y vas en courant, alors t'as mal aux pieds, t'as chopé des ampoules, mais t'y retournes en courant, avant de t'apercevoir que c'est c'est l'compteur qui tourne pas rond, comme ta cervelle d'oiseau. Lui, des oiseaux, il en a 40, mais toi tu t'en moques comme de l'an quarante. Y'a plus de son après tout, après tout ce qu'il a vécu, les chèvres et les pas mures, les boucliers de braises, les tornades tropicales et les sempiternelles batailles des égarés ! Il a tout vu, pauvre homme ! Les ballustrades, les champs de coton, les amours mortes, les vilains mots qu'on balance à la casse, brisé en deux, qu'il est, pauvre homme ! Regarde comme il est visqueux ! Il COULE comme un camembert trop fait, surfait, refait et re-refait ! Il a trop cogité sur le pourquoi du comment a t-il fait pour survivre à la misère du monde ?! La blonde était là, étendue sur les pavés, il l'a même sauvée d'une mort PLUS que certaine, une bonne centaine de fois, et des foies, quand t'en à cent, tu peux t'marier à la bouteille, j'te jure ! J'l'ai vu de mes propres mirettes pas nettes, il est si visqueux qu'ses bras touchent le sol quand il marche sur les pavés d'la blonde. Il parle pas lui, c'est toujours son dernier souffle quand il écarte les lèvres pour murmurer "je t'aime" à des passants hagards. Il fuit les regards, pourtant l'est pas farouche, pauvre homme, qu'il a vécu ! Et les piqures d'Epicure, les intraveineuses haineuses du nouveau chemin, toutes ces ptites fleurs bleues qu'il cueuillait en vain, pour les autres. Il lui reste seulement quelques plaies encore ouvertes, au début il s'y plaisait dans sa bouillasse de masturbation intellectuelle, il parlait pour rien dire, mais il parlait quand même, alors qu'aujourd'hui il a même plus de langue, pauvre homme ! Il baragouine avec les oreilles, c'est son métier, l'est comédien... BAH OUI ! Pouvait pas faire autre chose. On a bien essayé pourtant. Vendeur de tapis, mais il fumait la moquette; assistant du medecin, mais il piquait les s'ringues; serveur dans un bar, mais il buvait les consos des clients ! C'est une LOQUE, j'vous dis ! UNE LOQUE !

Foutu miroir. Un jour j'te balancerais aux ordures.

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